2 Janvier: Le grand départ

vendredi 3 janvier 2014
C'est le jour J, celui du grand départ. Une journée qui va durer plus de 30 heures, décalage horaire inclus. Au programme, un décollage de Lyon et deux étapes à Bruxelles puis Philadelphie avant d'atteindre ma destination finale, Fort Myers, Floride.

Première étape: l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry.

Enregistrement à 5h du matin: presque personne à l'aéroport, les premiers vols ne décollant qu'à 6h. J'ai donc pu récupérer tranquillement mes trois cartes d'embarquement. J'ai appris que les bagages suivraient automatiquement à Bruxelles, pas besoin de m'en préoccuper. Première bonne nouvelle. Ensuite, contrôles de sécurité passés sans souci à 5h10 et de là, 1h20 d'attente. Décollage à l'heure à 6h50, à peine perturbé par un vent pourtant violent. Ah, une chose à savoir si vous n'avez jamais pris l'avion: pas de chauffage! Donc en vol, une bonne veste est vraiment très appréciée, car la température descend vers les 15 à 18 degrés. Même si à l'arrivée, un temps chaud et agréable vous attend, évitez les shorts et préférez les jeans et une bonne veste.
Petite anecdote: j'étais, comme la moitié arrière de l'avion, en catégorie "economy" (le sous-peuple, semble-t-il, puisque même un verre d'eau vous y serait refusé); tandis que la moitié avant était en catégorie "economy+" (la haute société, un "+" qui fait toute la différence). Donc eux ont eu le droit à un petit déjeuner offert (boissons chaudes et viennoiseries) pendant que nous et bien... et bien...

Rien en fait. Bref, moi ça m'a fait sourire, mais mon voisin qui avait visiblement beaucoup plus faim l'a moins bien pris.
Contrairement à la SNCF, nous sommes arrivés avec 20 minutes... d'avance! Oui oui. Promis, c'était ma première et dernière blague douteuse sur la SNCF.

Seconde étape: l'aéroport de Bruxelles.

Arrivé à Bruxelles, changement de terminal. Le temps de transfert estimé pour le terminal B est de 13 minutes. J'y suis allé directement, mais qui dit changement de terminal dit également 2ème passage par les contrôles de sécurité (avec l'attente qui va avec). Comme je sors de l'UE, j'ai également eu le droit au contrôle aux frontières, passé en 5 minutes: billet + passeport, et en échange on obtient un regard froid et méchant + le droit de passer.
Résultat des courses, on annonce 13 minutes de transfert mais je ne suis arrivé devant ma nouvelle porte d'embarquement qu'après 40 minutes, et sans traîner !! Ce n'est pas grave, mais quand même à prendre en compte.
J'ai été appelé au micro environ 1h30 avant l'embarquement ("Mister Poindexter, from Lyon", une vraie star, ou presque). Seul regret, je partageais l'affiche avec une bonne quarantaine d'autres passagers. Comme nous étions en correspondance et non en vol direct, nous avions droit à un passage supplémentaire à la douane. Enfin, les tours gratuits, c'est bien quand on est enfant, mais après… Bref, on se rend à un guichet particulier auquel une dame nous demande gentiment passeport et billet, puis vérifie à l'oral notre destination, le but de notre voyage, etc. Et là commence l'interro surprise: vous a-t-on donné un paquet ou un colis qui n'est pas à vous? (un italien derrière moi à répondu "malheureusement, non", plaisanterie qui n'a pas été du goût de notre chère douanière.) Portez-vous une arme, de quelque type que ce soit? Etes-vous porteur d'une maladie rare, grave ou contagieuse? Avez-vous fait vous-même votre valise? Autre chose à déclarer? Et si vous avez tout juste, vous gagnez un bon point! (prenant la forme d'un autocollant sur le passeport). Vive l'école élémentaire. Mais cette fois au moins, j'étais dans l'avion... pour 9h de vol.

L'avantage des longs courriers, c'est que le service et le confort à bord sont nettement supérieurs. Attention, toujours pas de chauffage! Mais déjà  30 min après le départ, on nous servait le déjeuner composé d'une entrée, d'un plat (poulet sauce barbecue + purée de carotte, enfin, je crois que c'était de la carotte…) et briochette en dessert. Par contre, gros problème: ils m'ont donné un menu enfant, avec des parts minuscules. Ah grosse erreur, ils ont donné des menus enfants à tout le monde… Pardon, c'était normal, c'était tout le repas? Moi qui pensais que les américains mangeaient beaucoup (trop). Pour résumer, si vous partez en avion et qu'un repas est inclus, prévoyez quand même un complément! Plusieurs rafraîchissements ou boissons chaudes nous ont été proposés tout au long des 9 heures de vol, et des films très divers étaient diffusés sur la télévision centrale (la compagnie fournit à ce sujet écouteurs pour avoir le son, petit oreiller et couverture pour se reposer). Arrivée à l'aéroport de Philadelphie à l'heure, par temps gris. Heure locale 13h35, soit 19h35 à Lyon.

Troisième étape: l'aéroport de Philadelphie.

Petit rappel: Bruxelles = 5 min de contrôle frontière pour un œil sur le passeport et on obtenait l'autorisation de passer.
Philadelphie: Descente de l'avion, passage devant 2 gardes pour contrôles inopinés. Par chance, ils prennent quelqu'un à ma droite et me laissent passer. J'arrive ensuite dans un grand hall: le contrôle à l'immigration. Au moins 15 min d'attente, puis vérification de mon passeport, prise des empruntes digitales et comparaison avec mes empruntes officielles, prise d'une photo et vérification biométriques et enregistrement. Pour la n-ème fois aujourd'hui, on me redemande ma destination, la raison de mon voyage, si j'ai des objets à déclarer… Un coup de tampon et c'est validé, j'y suis c'est fini! Non je rigole.
Il faut maintenant récupérer la valise, peu importe la destination finale, puis passer un nouveau contrôle: la déclaration des biens. Pour moi c'est facile, pas d'animaux, de drogues, d'armes, d'objets de collection ou autres. Le contrôle à donc pris moins de 30 secondes: j'ai remis un papier prérempli pendant le vol, tamponné et c'est ok. Il faut maintenant réenregistrer le bagage (très rapide, il faut le faire scanner au comptoir sans autre démarche). Fini! Non, je rigole encore. Il faut maintenant repasser le 3ème contrôle de la journée. Mais comme les américains ne font rien à moitié, cette fois c'est tout qui doit être mis dans les caisses, même les chaussures (qui ont pourtant passé brillamment les deux contrôles précédents à mes pieds…). Bonne nouvelle, j'ai quand même le droit de garder mon jean. Puis on nous fait entrer les uns après les autres dans un sas, un mix entre le sas des zones aseptisées dans les films catastrophes et les scanners de l'hôpital. On me passe aux rayons X et coup de chance, lumière verte pour moi donc c'est bon. Lumière orange pour le gars d'avant: résultat, une palpation à l'américaine, c’est-à-dire un bon massage à coup de grandes claques dans les côtes, sur les bras et sur les jambes. Pas les caresses de Lyon Saint-Exupéry…

Mais cette fois c'est bon! Si si, vrai de vrai! 10 min de marches pour rejoindre ma nouvelle et dernière porte d'embarquement, et j'y suis. Il m'a donc bien fallu 1h30 pour effectuer la correspondance, plus du double de Bruxelles et les contrôles sont beaucoup plus strict. Si vous partez aux USA: ne faite pas d'humour, garder tous vos papiers à porté de main et soyez patients. Et tout se passera bien!
Je redoutais un peu de me perdre, mais là encore tout est très bien indiqué. Bruxelles était déjà un grand aéroport, avec un hall sur 3 étages, mais Philadelphie, c'est La Part-Dieu! Des marques de vêtements, d'électronique, des presses, des bars, des fast-food, des parfumeries… Sur des centaines de mètres! Et de temps en temps, une porte d'embarquement pour vous rappeler qu'il s'agit bien d'un aéroport...

Revenons à nos moutons: l'histoire serait trop courte si elle s'arrêtait là. La neige a fait son apparition et est tombée en abondance sur Philadelphie à partir de la nuit tombée (17h), et il était presque 18h quand mon avion devait décoller: pistes blanches, avions gelés, la totale. Spectacle incroyable, les avions qui atterrissaient soulevaient tellement de neige qu'on ne voyait que le bout des ailes sortir d'un énorme nuage de poudreuse. Pas très rassurant... Je mettrai prochainement en ligne les photos, j'ai assisté à mon premier dégivrage d'avion, c'était très impressionnant. L'avion a été aspergé de différents liquides par des hommes installés dans des capsules au bout de bras mécaniques: tout droit sorti d'un film de science fiction
Départ avec 30 minutes de retard mais c'est tout de même un gros soulagement car les vols pour Fort Myers depuis Detroit et Boston ont été annulés...
3 heures de vol sans intérêt viennent conclure la plus longue journée de ma vie, et le plus long article de ce blog. Ca y est, je suis en Floride!

Je vous raconterai prochainement mes premières découvertes, dès le soir même de mon arrivée. Vous verrez, entrer dans une grande surface pour y faire ses courses est déjà une vraie aventure...

Lisez l'article sur les hypermarchés ici, et celui sur les magasins d'usines ici!

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